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Ecole libre du Parc

14.03 - 01.04 2022

Cette fin d’année scolaire marque la fin de la première année d’itinérance de la Caravane des Sons.
Parmi les neuf écoles visitées en 2021-2022, l’école libre du Parc (Beyne-Heusay) a vu la Caravane s’arrêter durant trois semaines au mois de mars. Retour sur cette étape du parcours, dans le cadre d’un échange avec la directrice de cet établissement, madame Isabelle Franck.

Pour commencer, que pouvez-vous dire de l’origine de cette collaboration ?

C’est un projet qui date de l’année scolaire 2018-2019, faisant suite à un appel à projet des Jeunesses Musicales de Liège [JM] et du Centre Culturel de Soumagne [CC]. Étant personnellement très intéressée par tout ce qui concerne la culture, c’est quelque chose qui m’a directement passionnée donc j’ai motivé mon équipe pour y participer et mettre tout cela en place dans notre école.

Au départ, le projet auquel nous participions n’était pas vraiment la Caravane des Sons, mais le projet « Musicalm’ », qui reprenait déjà des formations, des ateliers avec la radio 48FM et des activités en lien avec un livre (un recueil de chroniques historiques de Christophe Kauffman, Les chroniques du champêtre, 2018). Il y avait aussi un grand concert (André Borbé) et un chœur d’enfants. Rien que ça c’était déjà magique… Et puis en plus les JM et le CC sont arrivés avec ce fameux projet de « Caravane des Sons ». Après une interruption de deux ans à cause du covid, nous avons pu, avec toutes les directions qui étaient dans le premier projet, rencontrer en vrai cette Caravane lors de son inauguration en mai 2021 à l’école de Soumagne-Vallée. Ils nous ont expliqué le déroulement de ce nouveau projet et les activités qui pouvaient en découler, et nous ont proposé d’y participer. Le projet de la Caravane des Sons a alors démarré en 2021-2022. Un calendrier s’est fixé entre les différentes écoles partenaires, et moi j’ai eu la chance d’avoir la Caravane des Sons ici pendant trois semaines avant les vacances de Pâques.

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Comment le projet s’est-il mis en place dans votre école, avec les enseignants ?

Ça s’est dessiné dès le début de l’année scolaire. A la réunion de rentrée j’ai tout de suite convié les enseignants, et je leur ai donné les dates auxquelles la Caravane des Sons serait chez nous. Je leur ai indiqué comme seul et unique objectif de l’occuper, et pour cela de réfléchir entre eux à comment l’optimiser au maximum. Il s’agissait d’entrer dans la Culture, tout en veillant aussi à la variété des activités pour ne pas que tous fassent la même chose. Je souhaitais qu’il y ait un échange tant entre les classes qu’entre les cycles, et que les enfants puissent voir différentes choses.

J’ai mis sur une plateforme en ligne un calendrier partagé dans lequel chaque enseignant sélectionnait les plages horaires auxquelles il avait envie d’occuper cette Caravane.

Évidemment, en tant que direction j’ai réfléchi aussi à apporter d’autres choses de mon côté. En plus des plages horaires utilisées par les enseignants durant le temps scolaire, j’ai décidé de combler les temps de récréation et les temps de midi.

En octobre/novembre, les enseignants ont eu la chance d’avoir des formations par les JM et le CC, formations qui portaient cette année sur les marionnettes et l’orchestration.

La semaine avant l’arrivée de la Caravane des Sons, Nicolas Keutgen, directeur des JM de Liège, est venu ici à l’école montrer un PowerPoint avec toutes les explications techniques concernant le fonctionnement de la caravane et il nous a apporté les malles de livres : des livres didactiques pour les enseignants et des livres provenant de la Bibliothèque des Chiroux pour les enfants.

Quand la Caravane est arrivée elle était fermée. On a donc ce gros objet noir qui vient se poser un peu comme une soucoupe volante dans la cour, puis elle se déploie…
Je m’efforçais vraiment à ce qu’elle soit ouverte le matin à 8h15 : elle diffusait de la musique pour accueillir les élèves.
Au moins, les parents la voyaient déployée même si il n’y avait pas d’activité dedans.

Comment avez-vous comblé les temps de récréation ?

Pour les récréations, j’ai fait appel à des parents : un ou deux mois à l’avance, j’ai envoyé un courrier aux parents en leur demandant de participer et en leur suggérant de venir montrer leurs talents. Certains sont venus faire du théâtre, de la poésie, montrer des instruments de musique (saxophone, accordéon),… Comme ça, en dehors des périodes dites « temps scolaires », un parent (ou grand-parent) présentait quelque chose depuis la Caravane. Les enfants n’étaient pas obligés d’aller vers la Caravane mais pour eux à ce moment-là, ça faisait partie intégrante de leur moment récréatif. Et ça a vraiment bien fonctionné ! Au début il y a eu un effet de surprise car je n’avais rien annoncé. Mais au final, les jours où il n’y avait pas d’animation durant la récréation, des enfants venaient quand même s’installer sur les bancs disposés devant la Caravane en se disant que quelque chose allait peut-être arriver… Ça montre bien la motivation des enfants, et ils ont aussi pu se dire que pendant la récréation ils pouvaient écouter, faire autre chose que ce qu’ils font habituellement, en récréation. Et c’était riche !

Ensuite, j’avais confié l’encadrement des activités lors des temps de midi au personnel de l’extra-scolaire. Après avoir expliqué à nos accueillantes le fonctionnement de la Caravane, je leur ai demandé si elles voulaient participer et ce qu’elles voudraient y apporter. On a créé un horaire pour que chaque classe puisse y accéder au moins une fois par semaine par petites tranches d’une demi-heure. Cet horaire a permis d’avoir un roulement régulier et de garder les élèves motivés puisque le calendrier était affiché et ils savaient à quelle date ils y retourneraient.

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La richesse tient aussi de la découverte de l’autre
(découverte de quelqu’un d’autre, et découverte d’un autre art), ainsi que de la communication et même de l’échange intergénérationnel car il y avait des parents et des grands-parents.

Cet aspect intergénérationnel est quelque chose que je n’avais même pas imaginé au départ. Notre école va parfois faire des ateliers et jouer avec des personnes âgées dans un home, mais ici c’était vraiment autre-chose. Observer les enfants voir leurs grands-parents arriver à l’école et se demander d’abord ce qu’ils font là, puis en être fier et en discuter avec les autres enfants,… Je trouve que d’une certaine façon ça les valorise, et pour les parents et grands-parents le fait de rentrer dans l’école, dans le système scolaire, et de pouvoir y « apporter leur petite graine pour faire grandir », c’est sympa aussi !

Durant ces temps de midi, comment avez-vous organisé l'occupation de la Caravane ?

Pour optimaliser l’utilisation de la Caravane des Sons sur les temps de midi, j’ai fait mettre un chapiteau dans la cour juste devant la Caravane. Tous les ateliers ne pouvaient pas se faire en même temps, et si elle devait rester fermée à cause de la météo je ne savais y mettre que 8 élèves. Alors pendant le temps de midi le chapiteau a permis de diviser un peu cet « espace caravane » : tout ce qui est numérique (tablettes, casque, diffusion audio) restait au sein de la caravane même, et le coin bibliothèque a été déplacé dans le chapiteau pour créer un coin calme.

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Parallèlement au projet de la Caravane des Sons nous avons mis en place une boite à livres avec un ancien congélateur de bar vitré, projet que nous avions déjà en interne. En plus de tout ce que la Caravane a amené avec elle, elle nous a donc apporté aussi quelque chose qui perdure même après son passage :
on en a profité pour intégrer de nouvelles règles et activités au sein de la cour.

Dans ce chapiteau on a aussi mis des instruments de musique dont l’école dispose. Les enfants pouvaient manipuler tous les instruments de musique répartis dans différentes malles par famille d’instrument.

 

Donc pendant les temps de midi il y avait trois ateliers.

On a aussi organisé deux « boums » avec les enfants, en diffusant des playlists dans la cour. Tout le monde a dansé, aussi bien enfants qu’enseignants, personnel de l’extra-scolaire, et moi : on s’est bien amusés avec les enfants durant le temps de midi ! On en avait profité pour agrémenter la caravane de ballons, drapeaux, etc. pour qu’il y ait ce côté festif. C’est quelque chose qui ne demande pas beaucoup d’investissement, qui se fait assez rapidement, et qui au final était très chouette !

Quel type d’activités a été organisé durant les « temps scolaires » ?

Là il y eu vraiment de tout : concert, théâtre, chant, saynètes, one man show,… Plein de choses se sont mises en place au sein des classes. Il y a eu un bel échange entre différentes sections, et il n’y a pas eu que la langue française ! Par exemple les élèves de P1 et P6 ont appris des chants dans différentes langues. Depuis peu, l’éveil aux langues en maternelles est devenu une obligation dans la pacte d’excellence, et ça passera en P1 et P2 à partir de l’année prochaine. Notre enseignante de P1 a choisi de déjà mettre cela en place cette année, et a entrainé l’enseignante de P6 pour cette contribution au projet. La construction de ce mini spectacle a été plutôt autonome : les enfants ont choisi leur chant, et ils ont préparé cette représentation en autonomie, les grands guidant les petits. On a pu observer la créativité des enfants, et voir parmi eux ceux qui avaient plus de créativité et ceux qui avaient plus de difficultés,… c’était une façon différente de voir, pour les enseignants aussi.

L’espace scénique est vraiment chouette parce qu’il est possible d’amener un décor (ils avaient amené une table, des déguisements,…) et donc de se sentir un peu ailleurs. Quand l’espace « tablettes » est refermé, qu’il y a la scène, les escaliers, et qu’on tire les pendrillons, ça crée tout de suite une autre atmosphère. Et pour les enfants le sentiment était tout différent que lorsqu’ils font ça en classe ou même ici sur la scène de l’école. C’est une autre expérience, et je pense qu’ils se sont tous vraiment amusés.

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En quoi consistaient ces activités 48FM ?

Deux animateurs de 48FM sont venus ici les matinées pendant une semaine. Ils ont travaillé sur la prise de parole, l’échange et l’interview, et ils ont fait des enregistrements de petits podcasts (par exemple des enfants sont venus m’interviewer dans mon bureau). La classe a ensuite pu se rendre dans les studios 48FM à la Grand Poste à Liège pour enregistrer une émission diffusée sur leurs ondes et qui sera disponible sur le site de la Caravane des Sons.

Pour conclure ce projet, deux journées sont organisées (une scolaire et l’autre publique) pour observer son aboutissement.

L’aboutissement de ces activités avec 48FM sera lors de la journée du 31 mai, où toutes les classes ayant participé se rencontreront et découvriront les podcasts créés par les différentes écoles. Au cours de cette même journée les P3-P4 retrouveront le groupe, Le Ba Ya Trio, pour une répétition du Chœur d’Enfants.

Ensuite il y a la journée du Wégimont Festival (le 26 juin) où le concert avec le Chœur d’enfants est donné « pour de vrai », en public. Cette journée au Wégimont Festival, pour l’avoir déjà vécue une fois (en 2019), est vraiment une « journée familles ». J’ai vu des familles qui ne se parlaient pas forcément se retrouver à cette occasion autour d’ateliers proposés dans le parc, autour d’un barbecue, d’un pic-nic,… Elles viennent voir leurs enfants, les parents discutent avec d’autres parents, les frères et sœurs sont là aussi,…

C’est une journée qui rassemble non seulement les familles mais aussi les parents d’une même classe, d’une même école. Ça crée des liens, donc c’est aussi une ouverture ! Des fois on cherche à créer le lien entre nos parents…C’est aussi un facteur positif pour l’école.

Il s’agit donc d’initiatives portées par les enseignants, en occupant la Caravane ?

Oui, des initiatives d’enseignants, des initiatives collectives, et des initiatives de collaboration entre enseignants.
En maternelles les deux classes d’accueil et la M1 se sont mises ensemble et ont motivé les enfants et les parents en demandant par des lettres que les enfants viennent avec des mêmes t-shirts, pour trouver des costumes,…

Il y avait aussi toutes les propositions des Jeunesses Musicales et du Centre Culturel : des ateliers d’éveil musical en classe, trois concerts du Le Ba Ya Trio, et le passage d’une comédienne-conteuse (« Juliette », alias Céline Robin). C’était assez improbable, de voir cette dame entrer dans une classe, faire sa courte représentation (environ cinq minutes) et puis repartir. Les enfants se demandaient un peu ce qui leur arrivait, et quand elle est réapparue la semaine suivante leur question était « va-t-elle encore revenir ou non ? On ne sait pas… ».

On a eu la chance aussi d’avoir durant cette période une semaine d’activités avec la radio universitaire 48FM, pour la classe de P5. Ca amenait encore autre chose, une autre dynamique pour cette classe… et pour l’école ! Je me souviens d’un jour de cette semaine où j’ai remarqué qu’il y avait des activités culturelles partout dans l’école. Il y avait des répétitions de chant, la conteuse qui essayait de passer d’une classe à l’autre et ne s’y retrouvait pas parce qu’il y avait 48FM dans une classe, des ateliers dans une autre,…

 

Et il y avait d’autres projets encore, car j’ai essayé que tout se mette dans une même période. Avec le PECA, on a fait le projet Créa-Lisons en même temps, donc les enfants de 1ere ont aussi créé un livre.

Ça n’avait rien à voir avec la Caravane des Sons dans un premier temps, mais au bout du compte ces trois semaines ont été culturellement porteuses au sein de l’école.

Il y avait durant cette période-là une toute autre dynamique.
Et une enseignante m’a dit « tu voulais que l’école bouge ? Voilà, elle bouge ! », parce que je dis souvent aux enseignants de bouger, sortir, ne pas avoir peur d’aller vers l’extérieur ; et de ne pas dire que l’on manque de temps car on peut toujours travailler au départ de ce que l’on est en train de créer et de ce que l’on voit dans une expérience comme celle-ci.
C’est enrichissant, on sait travailler au travers de ça et revenir sur les matières enseignées, que ce soit en langue française, en dictée, en math,… pour faire des liens !

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Comment ce chœur d’enfants est-il préparé en amont avec les élèves ?

Une animatrice des JM vient répéter ici pendant plusieurs semaines. La richesse ici est que les enfants ont déjà vu Le Ba Ya Trio une fois en concert et ils ont eu l’atelier proposé par les JM en lien avec une ou deux chansons du groupe, durant la période de présence de la Caravane. Ensuite ils ont cette musicienne-intervenante des JM qui vient régulièrement les entrainer aux chants qu’ils vont réaliser, puis il y a la rencontre/répétition lors de la journée culturelle en mai, et les répétitions continuent jusqu’au Wégimont Festival en juin.

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En comparaison avec les interventions « traditionnelles » des JM dans les écoles, qu’apporte ce projet de Caravane ?

Ici il y a vraiment une continuité, un suivi plutôt que quelque chose de ponctuel. On a l’habitude d’avoir chaque année des ateliers des JM, quasiment de la M1 à la P6.

Mais cette Caravane qui  "débarque" dans la Cour est porteuse de plein de choses, en amont comme en aval :
par l'apport des différentes activités au fur et à mesure des mois (avec les réunions, mises en situation etc.) mais aussi, au-delà de cela, par le fait que les enseignants réalisent qu’il y a moyen de faire "autre chose".

J’ai eu le retour d’une enseignante qui m’a dit « Maintenant je vois comment ça fonctionne, je pourrais peut-être essayer de le refaire dans ma classe ! ». Donc les enseignants mettent un pied dans quelque chose d’inconnu et découvrent quelque chose de différent qui peut encore être exploité par la suite.

Nous avons parlé de la journée « familiale » au domaine de Wégimont. Les parents ont-ils également pu suivre les activités mises en place à l’école ?

Tout ce qui a été fait n’a pas spécialement été vu par les parents directement, mais tout a été filmé ou photographié. Les parents ont eu accès à des photos et vidéos via la plateforme qu'on utilise ici au sein de l'école (Seesaw).

Par exemple, à l’initiative de leurs enseignants, les élèves de P2 ont créé une pièce de théâtre à partir d’un livre (ils ont préparé une mise en scène et fabriqué des décors et des masques, etc.), et les élèves de P3-P4 ont présenté des petites saynètes à propos de différentes thématiques. Tout cela a été répété avec les enseignants dans la Caravane, puis présenté sur la scène en invitant d’autres classes à venir voir leur production, et en plus c’était filmé et on a partagé ça aux parents.

Les formations reçues par le biais de ce projet peuvent-elles être facilement intégrées dans l’école ? Y a-t-il eu des retours de la part des enseignants qui y ont participé ?

J’ai pour habitude, quand les enseignants vont à une formation, de demander qu’ils expliquent ce qu’ils ont vu au reste de l’équipe lors d’une réunion de personnel. Deux enseignants pouvaient aller aux formations proposées. Je n’ai vraiment pas eu de mal à trouver des volontaires, mais j’ai fait en sorte qu’il y ait une personne de référence en maternelle et une en primaire, et elles ont ensuite communiqué tout ce qu’elles ont reçu à l’ensemble de l’équipe.


Au niveau des retours, je n’ai eu rien que du positif aussi ! Elles ont adoré les marionnettes. D’ailleurs j’ai vu lors de la Saint-Nicolas et de la Noël qu’elles ont remis ça avec d’autres marionnettes adaptées… Donc le projet est passé ! Et je me dis que si elles font ça une fois, elles le referont encore parce qu’elles savent maintenant qu’elles en sont bien capables.

Finalement… Quels retours avez-vous eus sur ce projet, dans son ensemble ?

C’est vraiment un retour positif ! Que ce soit les enseignants, les parents, les enfants, moi… 
Je trouvais ce projet extra, j’étais dedans dès le premier jour, et je pense que mon enthousiasme a entraîné les enseignants, qui ont entraîné les enfants, qui ont entraîné les parents. Même s’ils n’ont pas eu la possibilité de venir voir directement les productions, elles ont toutes eu un retour très positif saluant ces « belles initiatives ».

Les parents de maternelles qui entrent dans l’école pour y amener leurs enfants se retournaient sur cette caravane et posaient des questions à leurs enfants. Il y a donc eu cette interaction, et c’est pour ça que je voulais l’ouvrir tôt le matin et la fermer tard le soir. Elle était occupée pendant le temps scolaire, les temps de récréation et le temps de midi, tandis que pendant les garderies du matin et du soir elle n’était pas occupée mais elle restait ouverte et diffusait de la musique dans la cour. Donc la Caravane partageait continuellement une certaine ambiance au sein de l’école. Par ailleurs il y avait différents types de musique, et être accueilli, pendant trois semaines, par autre chose que la sonnerie de l’école était plutôt agréable… Encore une fois, c’est riche aussi, car même si ça n’est a priori pas lié au projet, la Caravane apporte quelque chose de différent dans l’école.

Avec la Caravane des Sons, c’est autre chose qui entre dans l’école, qui est partagé. C’est communicatif, collaboratif, intergénérationnel. C’est un moment de partage entre les parents, les enseignants, les élèves, y-compris de différentes classes et différents niveaux et cycles,… 

Je trouve que c’est vraiment une belle dynamique. Mais comme pour tout projet, il faut « se mettre dedans » et il faut un moteur, au moins une ou deux personnes. Je l’étais et j’ai eu la chance d’avoir une personne qui s’est portée moteur pour l’équipe de l’extrascolaire. Le calendrier en ligne a beaucoup motivé les enseignants. C’est la première fois qu’on essayait un tel système, mais passé l’étonnement du début ça a très bien fonctionné. Peut-être que certains, en voyant que d’autres réservaient des plages horaires, ont voulu éviter qu’on leur reproche de ne rien prévoir… Mais finalement tout le monde s’y est mis, même les personnes qui étaient un peu plus réticentes à tout ce qui est musique, culture, etc. se sont lancées et ont, en fait, évolué en faisant quelque chose de neuf avec leurs classes : ça a fonctionné.

C’est toute une dynamique : à la fois la formation, la préparation, la réalisation, l’évaluation, et l’échange. On passe par toutes les fonctionnalités du projet, en étant guidés de manière plutôt technique et théorique par le Centre Culturel et les Jeunesses Musicales, et à côté de ça au sein de l’école on a une part importante de libre-arbitre pour évoluer à notre manière.

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